Les avantures de Demierre Daniel

CITOYEN PERMANENT

170 cm de simple citoyen


Coûts de la santé: 

La petite bébête qui monte, qui monte...


En réaction au blog de Marie-France de Meuron

Les industries de la santé: http://mfmeuron.blog.tdg.ch/archive/2018/06/15/les-industries-de-la-sante-292758.html

Bonjours

En réaction à votre article, voilà une question qu’il faut se poser.

Qu’est-ce qu’une assurance ?


Une assurance c’est un réservoir… un océan d’argent ! Il doit servir à deux choses :

- Assurer le bon fonctionnement de l’assurance pour qu’elle puisse faire du profit et des réserves.

- Des réserves qu’est-ce que c’est : C’est de l’argent que les assurés paient en plus pour assurer qu’en cas de coup dur, la santé de l’assurance puisse passer au travers de ces moments difficiles pour poursuivre ses bonnes affaires.

Tout le reste, n’est que garniture…

Rappelez-vous : Après de nombreux essais c’est en 1994 que le gouvernement a remporté la votation avec 1,2 millions (51.8%) de oui contre 950 milles non (48.2 %), participation 44%. Soit 56 % d’abstention.

L’assurance maladie devient obligatoire. Pourtant, à ce moment là, j’ai retenu que l’on parlait de 2 % de la population qui n’était pas assurée et les communes l’exigeaient déjà pour tout nouvel habitant, car en cas d’insolvabilité du citoyen ; ce sont elles qui devaient payer les frais médicaux. Donc on peut considérer qu’au travers de ces dispositions, l’assurance maladie était déjà obligatoire en Suisse. Alors, pourquoi faire une loi confédérale ?


Depuis, la stratégie des assurances maladies est  à qui mieux-mieux ; augmentation des primes, baisses des prestations, imposition et augmentation de franchises, participations aux frais médicaux et d’hospitalisation… Mais c’est normal, quand c’est obligatoire, il n’y a plus de prix, on  ne fait que des ententes entre les différentes parties dirigeantes.


Entre 1995 et 2015 les coûts de la santé selon l’OFS ont passés de moins de 40 à près de 80 milliards(77,754 md) et en 2016 c’était déjà 80,7 md 

Chose étonnante, sur le graphique on voit que, malgré se doublement, la part patronale reste presque la même. (voir p 40 « statistiques de poche : Santé » lien ci-dessous)

Chose étonnante, sur le graphique on voit que, malgré se doublement, la part patronale reste presque la même. (voir p 40 « statistiques de poche : Santé » lien ci-dessous)

Pour palier à ce phénomène, on nome des commissions, on fabriques des institutions qui devraient servir de « garde fous ». Cependant les personnes qui occupent ces postes ont été formées aux mêmes écoles, aux mêmes stratégies avec la même culture d’entreprise que les dirigeants des assurances. Ils se comprennent, ils viennent du même vivier. Alors, savent-ils mieux nous protéger des abus ?


Mais qui paye ?

Si l’on calcule que 8 millions de suisse paient en moyenne environ 300 fr par mois pour leur assurance de base, cela fait 2.4 milliards par mois. Alléchant non ?.

Je vous invite à télécharger le « statistiques de poche : Santé » de l’OFC https://www.bfs.admin.ch/bfsstatic/dam/assets/4342092/master


Selon le tableau de l’OFS

https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/cout-financement/financement.html


2017 2018 Evol.
Sur un total de ( en milliards de francs) 

77.7 80.7 +3.8%
Les ménages privé payent directement aux assurances  50,3 52.8 +4.9%
au travers de leurs impôts, taxes, et divers  22,6  22,9 +1.3%

Au travers du rendement de leur travail 

4,7 4.9 +3.9

  

Il est à noter que la contribution qui augmente proportionnellement le plus est celle que le citoyen paie directement au assurance soit 4.9 % contre 1.3 au travers de l’état et 3.8 au travers des entreprises. Pourtant le taux d’inflation en suisse selon « Bilan » pour 2016 était de 0.4 % et 0.5 % en 2017

Donc, l’assurance reste une bonne affaire pour ceux qui font des affaires !

Par-contre ce même, jour là de 1994 : l’initiative populaire « Pour une saine assurance-maladie » ne faisait que ces chiffres : 1,5 million de non et 400 milles oui … Et PLOUF !!!! Il faut croire qu’elle n’était pas rentable…

Et entre 1993 et 2015, J’ai compté 73 initiatives populaires qui auraient pu avoir un effet sur la santé, ont été proposées , au peuple soit plus de 7,3 millions de paraphes récoltés ! Seul 2 objets ont obtenu une acceptation populaire. La question que l’on peut se poser est : Est-ce que les Suisses et Suissesses ont confiance en eux-mêmes ?


Avec mes bonnes salutations

Daniel Demierre